Dite la mystique
lalla aicha est empreinte de mysticisme, c’est la « gnaouiya » de la famille. Elle organise des soirées (lilas) qui durent jusqu’au petit matin. Depuis toujours, la musique Gnaoui coule dans ses veines et dans les miennes maintenant.
Son corps frêle et élancé vibre au son de la musique Gnaoui et elle danse encore et encore jusqu’à entrer en transe.
Pour invoquer ses mlouks, ses esprits, Lalla Aïcha a un rituel bien à elle. Elle commence par brûler des bâtons d’encens qui peu à peu enveloppent la maison d’un chaleureux parfum de benjoin, puis s’habille inlassablement de la même tunique rouge sang, héritage berbère qu’elle porte fièrement.
Nul besoin de comprendre son monde ou de vouloir l’expliquer, car comme elle le disait si bien « laisse ton âme planer sur l’océan de la transe, elle est le repos de l’esprit et du coeur qui se plaignent toujours. » Sa vie tourne autour des Gnaouis et le rouge envoûte son univers…